Ah Lille 3, ça m'avait manqué. L'intérêt de l'université par rapport à d'autres établissements, c'est qu'il y a tellement de gens que y'a toujours une conversation intéressante à suivre. Et en l'occurence une université regroupant en majorité des formations de sciences humaines, lettres et arts, c'est que la politique est généralement un grand sujet de conversation, ainsi que l'aspect social et économique qui en découle. Et quoi de plus divertissant que plusieurs qui se mettent sur la tronche verbalement sur un sujet tel que les oppositions politiques et idéologiques. Pour une fois que je me pointe, je tombe directement sur une conversation passionnante, entre un pseudo-communiste - mais pas le communiste moderne qui propose l'alliance au au PS, le vrai communiste qui veut limite tout révolutionner, prolétaires de tous les pays, révoltez-vous contre l'ordre établi §§ - et de l'autre coté, un groupe de guenons lambda totalement ancrées dans le système et avec un nombre et une qualité d'arguments inversement proportionnels à leur connaissance des problèmes dont elles parlent. "Révoltons-nous, kamarad, le monde est à nous" "Oui mais la révolution c'est pas facile, et j'suis sur y'aura pas de pause café §§" Oh, un argument cultissime "oui mais dans les autres pays ils ont pas ça et ils se plaignent pas§§" L'argument sarkozyste de base. A Haïti ils bouffent des galettes d'argile, allez hop, changeons de régime aussi. Et comme y'a pas besoin de beaucoup de bon sens pour démontrer que cet argument est stupide, ça s'enlise dans le "non mais laissez-moi fini..." "NON MAIS T'ACCEPTE PAS L'DEBAT§§" On redécouvre tout l'intérêt du débat, à savoir qu'il requiert des capacités dont est dépourvue la majorité des êtres humains, par exemple la capacité à comprendre des arguments ne correspondant pas à leur opinion et accepter leur validité malgré leur opposition au point de vue défendu. Un débat sur un thème idéologique, politique voir même sur tout autre thème, finit généralement toujours de la meme manière, c'est à dire par des échanges d'accusation d'étroitesse d'esprit et d'imperméabilité à toute opinion différente. Pourquoi? Simplement parce que la simple évocation d'un débat oriente aussitôt toute personne concernée vers la volonté d'avoir le dessus, d'imposer son point de vue. Pluralité, démocratie? Mon cul, la démocratie est aussi vouée à l'échec que le communisme, parce qu'elle suppose que plusieurs opinions, croyances ou points de vue puissent coexister et être confrontés dans un meme espace sans se mettre sur la gueule, et qu'en plus il en ressorte des avancées et des décisions contentant les deux parties en présence. Fatalement, le débat présent dérive sur l'éducation, parce que quand il s'agit de liberté et d'ouverture d'esprit, c'est toujours l'éducation qui en prend pour son grade, avec l'éternel conflit autoritaires/libertaires généralement résumé à une vision perception de l'autorité comme un chemin vers le fascisme pour les libertaires et de l'autre coté la vision d'une quelconque liberté au delà de la norme comme la porte d'entrée de l'anarchie. Ce qui amène à considérer le débat comme le tennis. Y'a un gagnant et une perdant, le gagnant renvoie la balle chez le perdant et marque le point, il n'existe aucune possibilité intermédiaire entre victoire et défaite. Bon sur ce, fin, parce que faut que j'aille aux toilettes, et que quand arrive "faut laisser réfléchir plutôt que d'imposer les règles" auquel on répond "oui mais si y'a pas de règlement ça tend vers l'anarchie", c'est généralement qu'on est arrivé au bout du spectacle, ne pouvant s'en suivre qu'une stagnation entre libertaires perçus comme des anarchistes et autoritaires perçus comme des fascistes, les deux étant même parfois assez proches du cliché, le prosélytisme étant malheureusement assez caractéristique des extrêmistes. Christophe Alévêque a raison en fait, la démocratie c'est tout au plus un concept grec pour remplacer les jeux du cirque. PS: J'exècre les personnes qui attribuent leurs opinions aux autres pour pouvoir les exprimer sans s'en rendre responsable. |
Jeudi 11 février 2010 à 16:34
Von Vicomte geschrieben
Le siège d'Ikea France occupé par des salariés \o/
Mardi 9 février 2010 à 21:03
C'est plus fort que moi, quand j'ai vu cette phrase, ça m'a fait marrer. Même pas que cela constitue quelque chose de drôle en soi, mais juste à penser à toutes les blagues que ça peut induire de dire d'une marque de meubles que son siège est occupé par ses salariés. Du genre "C'est pas très malin d'occuper un seul siège alors qu'ils en vendent des paquets", ou "La preuve que les meubles en kit à monter soi-même c'est difficile, tous les salariés d'Ikea doivent s'y mettre pour un siège". Oui je suis cosmique, n'en jetez plus. C'est comme "Identité nationale: un débat élargi", instinctivement, sans lire l'article, je sens venir la blague. Non, je ne parlais pas du débat, qui lui aussi est une blague, mais d'une blague sur le débat. Cela dit, comme c'est mal de s'arrêter au titre, j'ai lu l'article, et c'est assez divertissant aussi. Comme quand Eric Besson, ministre de l'OQTF et de l'Identité national Tiens en bas de l'article je vois un autre titre d'actualité, "une élue bretonne en grève de la faim". Pas que ce soit problématique, mais faire la grève de la faim à la chandeleur quand on est bretonne en plus, c'est couillon. Sinon j'vais avoir un nouvel ordi, le mien souffre une défaillance dégénérative de la carte graphique, RIP mon frère, mes pensées ne t'abandonneront jamais. |
Von Vicomte geschrieben
Jeudi 4 février 2010 à 16:27
[...C'est juste que j'aime pas ta gueule.]
Superbe plagiat d'une phrase entendue je ne sais où, en guise de titre, mais je trouvais que ça collait bien avec l'objet de mon article, à savoir le fait que je me plains, mais que c'est pas ma faute, c'est le monde extérieur. Bon, entrons dans le vif du sujet.
J'EN AI MA CLAQUE des radios de mes deux qui se prétendent musicales, qui prétendent passer de la musique quasiment sans arrêt et qui partagent la majeure partie de leur temps d'antenne entre de la pub et des ******* de medleys de ***** assaisonnés à grands renforts de slogan de la radio §§ Sérieusement, pas besoin de répéter 25 fois "RTL2 la radio poprock§§" en mélangeant prononciation francophone et tambouille anglosaxonne avec des voix de guignols chanteurs qui le répètent en plus, on avait compris. Et franchement, tant qu'on y est avec celle-là, mon cul de radio poprock. Si Marc Lavoine est poprock, alors Vincent Delerm aussi, et à ce moment-là, poprock = pop de merde au rabais étiquettée "rock" pour faire plus d'audimat, auquel cas je propose un nouveau slogan qu'ils pourront diffuser autant qu'ils le veulent: "RTL2 la radio qui vous pisse dessus sans même essayer de vous faire croire qu'il pleut §§" C'est plagié d'Avatar et ça prend trois plombes à dire, mais au moins pendant ce temps ils raconteront plus de conneries. Pour généraliser un peu plus, ça sert à rien de se prétendre "radio musicale" si on en est à brandir "maintenant 30 minutes de musique non stop" pour avoir l'air d'être musical, a fortiori si en plus même là on arrose de slogans braillés par une morue entre chaque chanson. A c'prix-là, je préfère encore écouter radiofrance, comme ça je m'épargne d'encaisser d'incessants medleys minables arrosés de slogans, et d'interminables enchainements de slogans bêlés par des "artistes" (sic) dans le seul pub de faire de la pub. Dans le même ordre d'idées, un énième "service" pour portable qui propose de révéler le "nombre d'enfants que vous aurez peut-être le bonheur d'avoir" \o/ Sinon, avec autant de garantie et une notable économie au niveau du forfait, il y a l'introspection ou la courte paille. Avec en plus la satisfaction immense de ne pas contribuer à l'enrichissement d'une bande de glands, ça n'a pas de prix. |
Von Vicomte geschrieben
C'est pas vrai que j'aime rien.
Vendredi 29 janvier 2010 à 0:32
Mais j'aime pas le mot courriel, Facebook, les pop-ups qui apparaissent partout et n'importe où, les lettres de motivation, les boites de nuit, les protocoles, les langages sms et compagnie, les mômes de 16 ans qui se croient capables de gérer un môme alors que leur principal souci existentiel est la longueur de leur minijupe ou la couleur de leur survêt'.
C'est pas tout, mais ça me démangeait. Mais n'empêche que s'pas vrai que j'aime rien. |
Von Vicomte geschrieben
Mercredi 27 janvier 2010 à 0:39
On a beau être une entité spirituelle supérieure, on n'est pas parfait. Heureusement d'ailleurs, la perfection serait d'un ennui. Mais passons. Le but de mon propos est de noter que, quel que soit le niveau que l'on ait atteint, il y en a toujours un au dessus, quelque chose qu'on ne sait pas, comprend pas, maîtrise pas.
Aujourd'hui j'ai pris connaissance de la théorie du "settler" et du "reacher", en français celui qui a le "pouvoir" et celui qui obéit. Comme beaucoup de choses, j'exècre son essence même, autant que je ne peux qu'admettre que son existence observable est presque omniprésente. J'exècre l'essence même de cette idée parce que j'ai toujours perçu un couple - puisqu'il s'agit d'une théorie régissant les relations de couple, suivez un peu - comme une interdépendance, une interaction qui nécessite une équivalence relative entre les échanges, une certaine stabilité, pour ne pas s'effondrer. Pour autant, le fait est que la stabilité ne nécessite que rarement une quelconque égalité. Pour beaucoup de raisons, parce que certains sont heureux d'être le "reacher", principalement. Je dis principalement parce que statistiquement on a constaté moins d'explosions quand il y avait deux esclaves réunis que quand il s'agissait de deux tyrans. Mais généralement, on en revient toujours à ce schéma, même si parfois la différence est plus ténue que ma caricature du couple esclave/tyran, ça n'en est pas moins la même chose. On était en train de se dire que je suis plus du tout le settler de notre relation (à toi et à moi) et que ça craint.
Personnellement, j'ai toujours souffert une propension à éviter de toucher à la barre, et à laisser le bateau à la direction d'un autre, ou à le laisser dériver au gré des flots. Pas parce que c'est plus poétique - si j'étais poète ça se saurait -, juste parce que c'est plus simple, primo parce que ça demande moins d'effort, et secundo parce que ça permet de rejeter la faute en cas de problème.
Le pouvoir n'a d'intérêt que quand on a un but dont la réalisation en nécessite l'usage. |
Von Vicomte geschrieben