Bientôt la fin de deux semaines de travail acharné et je ne suis pas sûr de savoir quoi en tirer. Oui ce fût un dur labeur car, contrairement à ce que l'on peut croire, on ne devient pas facteur en deux jours. Ni même en deux semaines, tendrais-je à penser. Et il ne s'agit pas, loin de là, d'ajuster son lancer de missive deux heures dans la journée, malheureusement, sans quoi j'eus excellé sans nulle difficulté. Mais passons. En fait, une chose me paraît indéniable, je n'en ferai pas mon boulot, non, vraiment. Outre que le fait de devoir passer la journée à me dépêcher pour boucler avant 16 heures ce qui me prendrait jusqu'à 18 me pose un problème d'agitation qui ne me sied guère, transmettre leur correspondance à des plébéiens bouseux et ingrats infichus d'avoir une boite à lettres lambda ou d'avoir du blé sur eux quand ils commandent un paquet de 20 kg en contre-remboursement, m'ennuie profondément, et devoir accorder un quelconque intérêt aux monceaux de conseils dans lesquels ils veulent m'ensevelir tend à éveiller en moi une appétance anthropophage plutôt vivace. Et je n'ose m'attarder sur ce que m'évoque ceux qui, ne tenant pas assez à leur colis d'1m20 - non, pas de trafic de nourrissons, sinon je toucherais des commissions - pour être là à mon passage mais assez pour aller m'attendre sur les derniers arrêts de ma tournée pour le récupérer. Je suis quelqu'un de poli et pacifiste après tout. Surtout poli. En définitive, outre une éventuelle orientation professionnelle par dépit écartée, je pense aussi savourer le salaire qui va m'être versé en récompense de ma sueur et de mes coups de soleil - à défaut de sang - qui me donnent l'air d'un type bronzé qui porte un tee-shirt blanc. En résumé donc guère plus élégant que le bronzage de skieur, avec des lunettes blanches sur fond de faciès couleur charbon de bois. Oui, je vais vraiment le savourer. Tout comme je savoure la douche froide chaque soir après 5-6 heures de crapahutage intensif à barboter dans mon jus - prenez un instant pour l'image mentale - sous le cagnard. J'en aurais presque une érection - envolée lyrique moderne, au temps pour moi. Sur ce, je pense aller défouler tout ce que j'ai pu intérioriser pour des raisons de contacts sociaux sur Super Smash Bros Brawl. Ah, les distractions intellectuelles, il n'y a que cela de vrai. Auf Wiedersehen. |
Vendredi 16 juillet 2010 à 18:28
Von Vicomte geschrieben
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