N'est plus à faire l'utilité de la reproduction pour la survie de l'espèce. Pour que l'espèce perdure, besoin de descendance, le fait physique est établi. Un aspect nettement moins abordé concerne "l'utilité", "l'intérêt" de la progéniture pour les géniteurs, le plaisir ou la satisfaction que ces derniers peuvent tirer non pas de l'acte sexuel - le plaisir retiré a été empiriquement éprouvé - mais de concevoir et avoir un enfant. On écartera immédiatement toute vélléité de survie de l'espèce, rares sont les individus qui perpétuent l'espèce en ayant cette vision pour seul but. Dés lors, il devient assez complexe de démêler faits a priori "réels" et masturbation sentimentale. On retiendra notamment le concept "pour lui donner tout l'amour qu'il mérite", que l'on peut résumer donc comme une thérapie émotionnelle visant à libérer des émotions refoulées, faisant de la progéniture un soin thérapeutique qui d'abord empêchera de dormir en piaillant la nuit, de sortir parce que l'être humain à ses débuts est aussi autonome que dans ses dernières heures, en témoigne Liliane Bettencourt, puis ne sera ensuite plus qu'une pompe à fric ingrate et dépourvue de savoir-vivre. Pour finir ensuite par utiliser votre retraite pour vous laisser crever en maison de retraite afin d'avoir le paix. Mais passons, là n'est pas la question. Que peut-on retenir d'autre? Le concept du "c'est ce qu'il y a de plus beau au monde", qui s'auto-argumente avec la profondeur de l'intellect de Benjamin Castaldi, la base de ce concept consistant à justifier son maintien par le fait qu'il existe. On ne saurait reprocher aux émerveillés de l'incubation humaine leur béatitude devant cet évènement que constitue l'évacuation par déchirure vaginale de ce qui consumera pour les 2 prochaines décennies vos temps, énergie et capacités financières, il est intrinsèque à chacun d'avoir des sources de passion et d'émerveillement, qu'elles soient ou non incongrues. Non, le "problème" dans cette conceptualisation tient plutôt au fait que la béatitude niaise qui fait planer ceux qui en sont adeptes est purement culturelle, inculquée. Il n'y a pas de "parce que" à ce pourquoi, juste un bêlement paisible de l'individu qui récite son discours et y croie parce qu'on lui a dit qu'il le devait. Un croyant, en somme. Des motivations autres? Des marginaux ou, dans tous les cas, des motivations liées à la satisfaction d'un besoin personnel. Ce qui ramène, en résumé, les moutards au rôle de pokémon dont le dressage permet aux parents de défouler une sensation d'inaboutissement en essayant de les façonner à leur goût. Comme un potier sans le bon goût de ne pas utiliser une matière première qui peut donner son avis. Mais les anti-avortement ont raison, le droit à la vie est sacré, manquer le cancer, le capitaliste, la tecktonik, Facebook, le gouvernement Sarkozy, les prêtres pédophiles ou encore le football professionnel, eût été dommage. |
De l'utilité de la progéniture
Jeudi 8 juillet 2010 à 23:24
Von Vicomte geschrieben
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